A l’ère du développement personnel à outrance où la quête du bonheur semble désormais devancer celle du profit, où il est moins question de se conformer, d’obéir que de chercher à se réaliser et s’affranchir ; à l’heure où les médias et les réseaux sociaux nous inondent d’exhortations à prendre notre vie en main et les rayons de librairie débordent de témoignages prétendument inspirants ou de manuels visant à nous montrer LA voie ; à l’heure enfin où il est question de bien-être même dans la sphère professionnelle, comment dés lors faire la sourde oreille et ne pas faire de notre épanouissement notre seule et unique priorité ?
Il est compréhensible cependant, de se sentir bousculé par ce diktat et face aux méthodes et types d’accompagnement qui prolifèrent, certainement aisé de ne pas savoir à quelle porte frapper. A bon droit, la crainte de ne pas s’y (re)trouver pousse quelque peu à l’inertie. Pourtant, il y a, très certainement, dans tout cet éventail, la formule qui conviendrait à chacun. En guise de récompense pour cet élan vers soi, elle fournirait alors la clé d’une transformation intérieure naissant, comme par procédé alchimique, au contact du champ de tous les possibles…
Afin de dissiper un certain nombre d’idées reçues sur le coaching, commençons par voir ce qui le distingue d’autres formes d’accompagnements, car la frontière est souvent ténue entre toutes ces pratiques, ce qui n’est pas sans alimenter la confusion. Pourtant, si elles visent toutes le mieux-être par un « plongeon en soi » ou voyage introspectif, leur finalité et leur méthodologie diffèrent.
COACHING
Dans quel but ? Le coaching a pour but d’aider un individu à s’épanouir par la réalisation de son plein potentiel et pour ce faire, il vise de manière très pragmatique l’atteinte d’un objectif ciblé.
Comment ? Ici, on est donc tendu vers un but et on répond à la question « comment ? » y parvenir en identifiant dans le présent, la perception que nous avons de nos ressources et la façon dont nous percevons tout ce qui nous éloigne de cet objectif (on parle de freins et croyances limitantes). C’est le travail de cette matière là, soient les représentations qui forment notre réalité, qui est au cœur d’un accompagnement en coaching. On part d’une situation A pour tendre vers une situation B et on identifie et transforme la manière dont on perçoit ce trajet…
…VERSUS THÉRAPIES
Dans quel but ? La finalité d’une thérapie, c’est de viser un mieux-être en traitant un mal-être, schématiquement, soit en cherchant à se débarrasser de comportements dits « pathologiques » ou de pensées névrotiques et/ou toxiques.
Comment ? En répondant à la question « pourquoi ? » et en cherchant dans le passé les origines de ce mal-être, pour ce qu’il en est des thérapies d’inspiration psychanalytiques, du moins.
Dans quel but ? En thérapie dite Cognitive et Comportementale, cependant, on cherche à « déprogrammer » un comportement névrotique (anxiété, phobie, dépression, addiction)…
Comment ? Mais on va plutôt, comme en coaching, explorer dans le présent, le mental, les représentations et les pensées (cognitions) qui cimentent ce comportement…
COACHING…
On peut pour simplifier, classer les accompagnements en coaching en deux grandes familles qui elles-mêmes englobent l’ensemble de ses déclinaisons, qui sont le coaching dit de performance et le coaching dit de transition.
En coaching de performance, on sollicite les services d’un coach pour être accompagné le temps de relever un challenge ou de surmonter une épreuve, cela s’appliquant aussi bien au domaine sportif (se préparer pour une compétition), professionnel (assumer de nouvelles fonctions) que personnel (gérer un conflit).
En coaching de transition, on fait appel à un coach pour se sortir d’une situation donnée et amorcer un changement. Là encore, cela peut intervenir aussi bien dans la sphère professionnelle (changement de carrière) que personnelle (déménager, vouloir perdre du poids, surmonter un deuil)…
Il y a des coach spécialisés et des coach généralistes, et bien qu’il soit vivement recommandé de se forger une expertise sur une problématique donnée ou de se dédier à l’accompagnement d’un public ciblé, le coach n’est cependant pas nécessairement un expert de la thématique traitée en coaching, ni un expert du domaine professionnel de son client. Je peux, par exemple, tout à fait accompagner un client sur un objectif de perte de poids sans être diététicienne (puisque nous travaillerons davantage sur les représentations que mon client entretient quant à ses problèmes de poids).
…VERSUS MENTORING
Tandis que le Mentor qui va très souvent assumer un « rôle » de coach (sans l’être, nécessairement) est un expert dans le domaine de son « mentoré ». Le mentoring est un accompagnement qui s’apparente à un coaching de performance d’un junior par un senior et cela peut s’appliquer aussi bien dans le domaine sportif que professionnel.
Le mentor transfère ses compétences dans le champ d’expertise qu’il partage avec son mentoré et contribue ainsi à optimiser la performance de ce dernier.
COACHING…
Puisque le coach n’est pas un expert (si ce n’est du coaching en lui-même, du moins), il se place dans une position humble qui consiste par l’art du questionnement à aider le client à trouver ses propres solutions.
Le coach exerce alors en toute bienveillance et neutralité (on parle d’extériorité cognitive), il ne porte pas de jugement sur la situation de son client et il s’abstient donc de lui prodiguer des conseils ou de lui fournir des solutions toutes faites…
… VERSUS CONSEIL
A l’inverse, un conseiller (ou consultant) est bien entendu sollicité… pour ses conseils et ses recommandations. Reprenons le même exemple : si ce même client souhaite finalement perdre du poids en bénéficiant d’un régime sur mesure, il sollicitera les services d’un conseiller en nutrition plutôt que ceux d’un coach.
A la lueur de ces explications, on voit que pléthore de solutions s’offrent à nous pour tendre vers un moi plus épanoui: chercher à comprendre pourquoi tel comportement ou telle croyance se sont ancrés en nous dès notre plus jeune âge et entamer une thérapie ? Court-circuiter certaines programmations mentales ou émotionnelles grâce à l’hypnose, la PNL ou L’EFT ? Ou bien s’adresser à un coach ?
Le coaching est la relation d’aide ayant le mérite de proposer un accompagnement à la fois qualitatif, axé sur l’action et la production de résultats, en pleine conscience et limité dans le temps… Au travers de la relation, le coach crée un espace d’échange où il offre au client de se voir en miroir sous un œil nouveau, l’encourageant d’abord à entrevoir ce potentiel, cette version plus aboutie de lui-même pour pouvoir chercher à l’incarner. Par la magie du questionnement, cet art de la maïeutique, il le fait accoucher de son âme, il lui permet de se sonder, de creuser en lui pour accéder à sa source intérieure, ce puits inépuisable de ressources.
Le coach tend la pelle ou le sécateur et aide le client à débroussailler, à se débarrasser de toutes les mauvaises herbes qui encombrent son chemin, à abattre les murs qui le formatent, à changer de narratif, l’aidant comme dans la pratique de la méditation à être en pleine maitrise de son mental pour en faire son allié, visant ce bel événement qu’est l’éveil de la conscience… Il tend le tremplin pour mieux sauter, il “propulse” son client, il l’encourage et renforce sa foi en lui et en ses capacités pour pouvoir enfin, mieux passer de l’idée à l’action…